16 mai, Kaiseraugst
Le dicton du jour
Si tu vas jusqu’à Bâle c’est déjà pas si mal.
Mais ça pourrait tout aussi bien être « Voir Bâle et mourir » tellement je me suis senti perdu aujourd’hui.
Pour traverser Bâle pas de canal à longer, rapidement plus de balisage ou alors je l’ai perdu. En me guidant avec la trace de mon application, je pense avoir retrouvé le bon chemin mais je me fais rapidement klaxonner par des vélos qui arrivent dans l’autre sens. Je devais être en sens interdit. Alors demi tour mais impossible de retrouver les balises.
Je passe à plusieurs reprises d’un côté à l’autre du Rhin, je demande aux passants mais sans parvenir à me faire comprendre.
Avec Google Maps j’arrive jusqu’à Rheinfelden mais là rebelote, je me perd à nouveau. Du coup j’en ai marre, je reviens sur mes pas jusqu’au camping le plus proche.
Je crois qu’il faut que je me fasse une raison. Je n’ai pas les capacités morales de faire ce chemin. Je m’en doutais un peu mais je viens de le comprendre. Mon terrain c’est la France, en dehors je suis perdu. Rien que chercher un magasin pour me nourrir c’est tout un programme. Physiquement ça va, mais c’est moralement que je cloche.
Je vais me donner la nuit pour réfléchir, peut être la journée de demain, mais à priori je vais interrompre là ma marche vers l’est. Tant pis pour le ridicule puisqu’il ne tue pas.